la question de la semaine
Chaque semaine, sous le forme d'un dialogue informel entre deux amis, nous répondront à une question simple mais essentielle.
Et cette semaine, la question est : Comment marche une station d'épuration des eaux ?
- J'ai appris ça l'autre jour, alors en résumé, pour commencer on laisse décanter les eaux souillées dans des immenses bassins, ensuite ce sont les bactéries qui se mettent au travail pour éliminer la mtière organique déposée au fond des bassins, une foisle processus terminé l'eau ressort propre… enfin « propre », elle n'est plus potable mais elle n'est plus polluante. Cette technique mène à la formation de boues toxiques qui concentrent tout ce qu'il y avait de nocif dans l'eau en un résidu solide.
- Des boues ? Mais qu'est ce qu'elles deviennent ensuite ces boues ?
- Justement c'est un problème, elles sont épandues sur des champs ou alors incinérées, en fait personne n'en veut vraiment, et comme il y a plein de saletés dedans ce n'est pas très bon pour le sol, et lorqu'elles sont incinérées il faut s'assurer que la filtration des fumées soit bonne pour ne pas rejeter trop de polluants dans l'atmosphère.
- Donc en fait on est dans un système sans fin : On épure et on pollue, on épure on pollue
- Eh oui, on paye notre eau, et on paye, via les taxes, pour la dépolluer !
- C'est dingue, et on ne pourrait pas faire autrement ?
- Eh bien si, il existe des usines de traitement de l'eau basées sur la filtration par les plantes, aussi appelé phyto-épuration. Pour les petites villes c'est une très bonne solution, l'eau passe par plusieurs bassins plantés de roseaux, au niveau des racines il y a des micro-organismes qui dégradent les polluants, de cette façon on a une très bonne épuration. Seul inconvénient il faut parfois curer les bacs au bout de quelques années quand il y a colmatage, et les roseaux doivent être fauchés chaque hiver. (Pour info : les roseaux ou autres plantes utilisées en phytorémédiation ont la capacité de fixer certains matériaux polluants et par exemple les métaux lourds… Le seul problème c’est que, lorsqu’on les fauche, il faut les retraiter eux aussi. )
- Ok, c'est pas mal ça comme solution, non ?
- C'est bien mais ce serait vraiment réalisable partout si au moins on arrêtait d'utiliser plus de la moitié de notre eau dans les toilettes, et qu'on passait aux toilettes sèches.
- D'accord, c'est sûr qu'en ville ce n'est pas le plus évident, ça s'est déjà fait quelquepart?
- Oui en Allemagne et en Suède, il y a des quartiers qui en possède, et ça se passe très bien.
- Ce n'est qu'une question d'habitude en fait, personnellement cet été j'ai eu l'occasion d'en utiliser dans un camping, j'ai d'abord trouvé ça surprenant et finalement je m'y suis fait.
- C'est sûr, pas de quoi être traumatisé !
- Non, et avec une collecte régulière en ville, on pourrait faire un compost géant pour tous les espaces verts par exemple.
- Pourquoi pas c'est une idée à creuser, tu te sens l'âme d'un entrepreneur ?
- Pour finir sache qu'i lexiste également une ville en France qui épure son eau par phyto-épuration, donc tu vois tout est possible! (cf notre dossier La phytoépuration)
Les questions précedentes : c'est la première, un peu de patience !